lundi 22 septembre 2008

INSPIRE PAR L'ART JAPONAIS




On peut dire que l’art japonais agit sur mon travail par l’effet de l’imaginaire qu’il m'inspire.

L’art du samouraï, le ukiyo-e sont 2 exemples de l’énergie créatrice et raffinée que les japonais ont su déployer pour combattre les tensions, les pressions dont ils étaient les victimes.
En quelque sorte, me projeter dans cet imaginaire me rassure tout en excitant ma fibre esthétique.
Je recherche un équilibre subtil entre mouvement et stabilité, entre effort et plaisir, entre paix intérieure et mise en danger.
Le dessin fait partie de mon art de vivre, de mon système de communication. Il est à la fois ma tare et ma quête. L’outil et le souffle.
De loin on pourrait croire que je suis immobile, debout pendant des heures. Or les doigts, la main, les yeux, mon corps et mon esprit sont en éveil permanent. Le relâchement et la tension sont étroitement liés.
Toutefois, une chose fondamentale diffère entre l’art japonais et celui que je pratique ; la verticalité. Les peintres japonais travaillaient au sol. Ils se servaient de l’apesanteur. Je la combats.

Le PIN est un sujet magnifique par la richesse de forme qu’il est capable de prendre. Souvent la réalité dépasse l’imagination. Je puise en lui mon pouvoir d’adaptation. Il y a toujours une solution graphique pour le format d’un support.

L’art japonais classique accepte et met en valeur la beauté esthétique des éléments naturels. Il demande aux artistes de détenir une grande maîtrise de leurs gestes et de laisser parler les sentiments contenus. C’est la recherche de la vérité, de l’instant. Le bonheur et la douleur sont étroitement liés. La nature et la réalité de l’artiste découlent de son implication physique dans l’accomplissement de gestes, que l’on pourrait comparer à une danse immobile, afin de mettre en œuvre la nature que l’artiste contient en lui.
On ne peut donc dissocier la beauté des expériences du peintre. Ses particularités, son vécu sont directement lisibles dans les traits qu’il laisse sur le papier. C’est cet aspect subtil et raffiné qui m’attire et me motive.

Faisant un parallèle entre l’Orient et l’Occident, j'essaie de trouver une façon de vivre qui pourrait lier l’art de peindre dans l’imaginaire japonais tout en me déplaçant en travaillant sur les murs d’amateurs qui non seulement ont envie de ma "pinture" mais qui m’offrent les meilleures conditions pour laisser éclore les PINS.

1 commentaire:

DANOU pour les intimes a dit…

Très beau. Lignes simples et floues à la fois. Je comprends mieux l'aspect compact possible... sur des murs intérieurs plus intimistes. Et j'aime les couleurs. Du bonsaï géant. Les idées me bouillonnent déjà... Hormis le pin, y aura-t-il d'autres variétés? Ici, il y a un arbre qui possède ces deux qualités: lignes claires et floues... Le cotinus. Il vient en plusieurs couleurs et variétés. Particulièrement impressionnant lorsque ses épis sont en fleur et qu'il y a de la bruine. C'est un arbuste - pas un arbre. Pas aussi majestueux. Mais très impressionnant, curieux. Je t'envoie des photos... :o))